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mardi 2 février 2010

Promenade

Comme une envie de mourir, perdu seul au milieu du pré. Il n’y a rien autour de moi, que l’herbe à perte de vue, une pente qui m’appelle, me pousse à courir, encore plus vite. Je ferme les yeux, comme pour oublier où je suis. Je joue à me faire peur, j’attends la chute, pariant sur la douleur. Car elle arrive toujours, alors je m’effondre et me cogne, je suis couvert de boue, l’air qui entre dans mes poumons est trop froid, je brûle à l’intérieur, haletant. Et malgré mon genou qui déjà m’élance, je souris, car je suis enfin seul. Ici, il ne peut pas m’atteindre. Je frissonne, le froid me transperce, j’ai les pieds glacés, mais qu’importe, je ne veux pas encore me relever. Il n’est pas encore temps pour les enfants de s’endormir.