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lundi 19 avril 2010

Out


Je m'en vais. La chenille colorée ce transforme doucement en papillon de nuit: gris et terne. Qui m'aime ne me suive pas.


La-Su-Yph

lundi 12 avril 2010

Pâques

Voilà une semaine que la maison est vide.

Les cloches sont passées sans s'arrêter. Les lapins sont retournés sous terre, ils étaient en retard pour le thé... Il ne reste que quelques œufs, perdus, abandonnés dans le jardin, délaissé par les enfants gavés jusqu'à l'écœurement de leur pêche miraculeuse.

Pâques était grand, Pâques était beau, Pâques était d'or mais les cloches sonnent à présent le deuil. Les pattes des lapins sont couvertes de sang et les couleurs des œufs sont trop vives pour être belles.

Voilà comment tout peut changer du jour au lendemain. Trois jours pour la résurrection du Christ, c'est le temps qu'il m'aura fallu pour comprendre, sentir, exister la mort de mes parents et c'est trop dur. Je voudrais mourir alors j'écris, comme pour me raccrocher à une certaine réalité. Virtuel, mais qu'importe, personne ne lit ce blog, il manque de sexe, d'amour et cruellement d'amis. Il est tard, les enfants ont cessé de pleurer, je peux partir et doucement m'endormir

samedi 10 avril 2010

Ils sont morts

Ils sont morts. Comme un papillon qui s’envole et se brule contre l’ampoule avant de disparaître. Un crissement de pneu ! Je peux l’entendre. Je peux voir leur sourire se fondre en rictus avec l’impact. Sentir les mains si douces de maman se déchirer devant son visage lorsque le métal glacé l’a transpercée.

Ils sont morts. Maman et papa sont morts et je n’arrive pas à pleurer. Je ne réalise pas encore. Ils étaient là et maintenant la maison est vide. Je reste seul, les pièces sont vides et pourtant je continue à me retourner dans le noir en entendant leurs rires, en attendant l’heure où les enfants seront endormis.